Fontainebleau se rêve en laboratoire francilien des innovations vertes
Déjà doté d’un riche patrimoine historique et naturel, la ville de Fontainebleau a décidé de devenir un laboratoire à ciel ouvert d’expérimentation de solutions éco-innovantes. Pour la soutenir dans cette démarche vertueuse, l’Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE) a financé fin 2009, une stratégie post-carbone, dont le déploiement a été soutenu par la suite par la Caisse des Dépôts et Consignations et la Communauté de Communes de Fontainebleau – Avon.
Une expérience pilote en Ile-de-France
Au-delà de la durabilité, l’enjeu est de « rendre le territoire plus vivant et de maintenir la population sur place » pointe Thierry Vincent, chargé de développement à l’ARENE et chef d’orchestre de ce dossier. Pour la structure francilienne, cette démarche expérimentale et prospective a d’ailleurs vocation à s’étendre à d’autres territoires franciliens. Pourquoi alors avoir choisi cette petite ville de 17 000 habitants ? Pour le défi, laisse entendre l’expert. Car si le territoire possède de nombreux atouts (réseau haut débit, grande diversité de jardins familiaux, géothermie, carrefour commercial et touristique), il pêche par sa structure urbaine vieillissante et par ses bâtiments classés. De véritables remparts contre l’efficacité énergétique.
Cumuler les expérimentations pour sortir du lot
Les leviers d’actions portent sur quatre grands axes : l’autosuffisance alimentaire du territoire, la rénovation du parc immobilier, les transports durables et enfin l’emploi local afin de valoriser les ressources de proximité. Pour mettre en œuvre ces propositions, les premières réflexions portent notamment sur la création d’un centre de télétravail capable d’accueillir, dans un premiers temps, une centaine de bellifontains. L’objectif étant d’inciter progressivement les quelques 7 000 automobilistes qui sortent chaque jour de Fontainebleau pour aller travailler d’opter pour le travail à distance. Autre idée : la construction d’une usine de méthanisation qui permettrait de valoriser la production de près de 30 000 tonnes annuels de déchets équins. Enfin, la problématique des transports est abordée à travers la création d’un service de prêt de voitures et vélos électriques.