Ecoquartier
Les plans Ecoquartiers et Ecocités ont été réaffirmés par la ministre de l’Ecologie et du Développement durable, Nathalie Kosciusko-Morizet lors d’un colloque organisé fin janvier sur « la ville durable ». Toutefois, l’ampleur du chantier ainsi que la répartition des responsabilités créent des tensions.
Un deuxième appel d’offre du plan Ecoquartiers a été lancé par le gouvernement. Un Ecoquartier est un projet d’aménagement urbain qui vise à intégrer des objectifs de développement durable tout en réduisant l’empreinte écologique. Cette notion insiste sur la prise en compte de l’ensemble des enjeux environnementaux en leur attribuant des niveaux d’exigence ambitieux. Le ministère précise ainsi que « les EcoQuartiers doivent être désirés. Ils doivent répondre aux attentes du plus grand nombre pour éviter l’«effet vitrine » avec seulement des constructions très avant-gardistes pouvant conduire à des rejets ultérieurs du projet ». En 2009, 160 candidatures avaient été déposées. Toutefois beaucoup de constructeurs ont un avis mitigés sur ces nouveaux quartiers. « Les écoquartiers sont la négation de la ville durable. Ce sont des quartiers pour les privilégiés alors que l’on assiste à une centrifugation des plus pauvres par le marché foncier vers les zones lointaines dépourvues d’équipements et de transports en commun », déclare ainsi le responsable du pôle ville durable à l’Iddri-Sciences po, Vincent Renard, cité par Les Echos.
C’est pourquoi le ministère précise que « l’EcoQuartier doit être issu de compromis entre tous les acteurs concernés, futurs habitants, riverains et acteurs économique ».
Ville durable, Ecoquartiers, La ville de demain plus verte ? : Des indicateurs peu fiables
« Il y a encore peu de données et celles qui sont utilisées (…) sont faussées car elles reflètent des indicateurs administratifs et pas fonctionnels », indique Lamia Kamal-Chaoui, administrateur à l’OCDE, dans le quotidien. C’est pourquoi, Nathalie Kosciusko-Morizet rappelait lors d’une récente conférence de presse qu’une des priorités de son ministère résidait dans la « verdification » des villes pour 2011. Terme un peu barbare pour résumer l’action portée en priorité sur l’écologie et les mesures, chiffrées, de l’impact de ces nouvelles constructions.