Eco quartier Toulouse
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Inaugurée en avril 2009, à Dijon, la tour Elithis était alors annoncée comme le premier bâtiment tertiaire français à « énergie positive ». Tour équipée de plus de 1600 capteurs, voici les consommations détaillées de sa première année d’exploitation.
Article d’Eric Leysens . Le Moniteur du 20/04/2010
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http://www.lemoniteur.fr/195-batiment/video/692392-visite-de-la-tour-elithis
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La vocation commune d’appui méthodologique aux territoires a conduit le Certu et ETD à mutualiser leurs compétences pour réaliser un décryptage de l’impact du Grenelle 2 sur la mise en oeuvre des politiques publiques des collectivités dans les champs de l’aménagement, de l’environnement et des transports.Destinées aux collectivités de toute taille, les 25 « fiches décryptage du Grenelle » proposées par Etd et le Certu traitent des questions abordées dans la loi Grenelle 2 pour le déploiement desquelles un éclairage technique ou juridique s’avère indispensable.
Chaque fiche explicite le contenu de la loi « ce que dit la loi » et approfondit les conséquences et les impacts pour les collectivités « ce que cela implique pour les collectivités ». Enfin, quand le sujet le permet, des éléments de méthodes et des illustrations sont fournies à partir des expériences menées par « quelques collectivités pionnières ». Pour ceux qui veulent aller plus loin, les fiches proposent dans la rubrique « en savoir plus » les ressources documentaires indispensables et les contacts avec les rédacteurs des fiches.
Promulguée le 12 juillet 2010, la loi portant engagement national pour l’environnement, dite « Grenelle 2 », est un texte d’application et de territorialisation du Grenelle Environnement et de la loi Grenelle 1, qui décline pour six domaines majeurs les objectifs entérinés par le premier volet législatif.
Dans le domaine « Bâtiments et urbanisme », la Loi Grenelle 2 (en son titre I) a pour ambition d’une part de favoriser un urbanisme économe en ressources foncières et énergétiques, à travers une meilleure articulation des politiques d’habitat, de développement commercial et de transports,et d’autre part, dans le secteur de la construction, d’engager une véritable rupture technologique dans le neuf et d’accélérer la rénovation thermique du parc ancien.
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Déjà doté d’un riche patrimoine historique et naturel, la ville de Fontainebleau a décidé de devenir un laboratoire à ciel ouvert d’expérimentation de solutions éco-innovantes. Pour la soutenir dans cette démarche vertueuse, l’Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE) a financé fin 2009, une stratégie post-carbone, dont le déploiement a été soutenu par la suite par la Caisse des Dépôts et Consignations et la Communauté de Communes de Fontainebleau – Avon.
Une expérience pilote en Ile-de-France
Au-delà de la durabilité, l’enjeu est de « rendre le territoire plus vivant et de maintenir la population sur place » pointe Thierry Vincent, chargé de développement à l’ARENE et chef d’orchestre de ce dossier. Pour la structure francilienne, cette démarche expérimentale et prospective a d’ailleurs vocation à s’étendre à d’autres territoires franciliens. Pourquoi alors avoir choisi cette petite ville de 17 000 habitants ? Pour le défi, laisse entendre l’expert. Car si le territoire possède de nombreux atouts (réseau haut débit, grande diversité de jardins familiaux, géothermie, carrefour commercial et touristique), il pêche par sa structure urbaine vieillissante et par ses bâtiments classés. De véritables remparts contre l’efficacité énergétique.
Cumuler les expérimentations pour sortir du lot
Les leviers d’actions portent sur quatre grands axes : l’autosuffisance alimentaire du territoire, la rénovation du parc immobilier, les transports durables et enfin l’emploi local afin de valoriser les ressources de proximité. Pour mettre en œuvre ces propositions, les premières réflexions portent notamment sur la création d’un centre de télétravail capable d’accueillir, dans un premiers temps, une centaine de bellifontains. L’objectif étant d’inciter progressivement les quelques 7 000 automobilistes qui sortent chaque jour de Fontainebleau pour aller travailler d’opter pour le travail à distance. Autre idée : la construction d’une usine de méthanisation qui permettrait de valoriser la production de près de 30 000 tonnes annuels de déchets équins. Enfin, la problématique des transports est abordée à travers la création d’un service de prêt de voitures et vélos électriques.
Hier encore le développement urbain durable était très peu abordé dans les conférences internationales sur l’environnement. Cette prise de conscience collective qui place aujourd’hui l’urbain au cœur des questions environnementales s’est fortement accélérée depuis l’annonce faite en 2007 que « Désormais, la majorité de la population mondiale vit dans les villes. » Dans les pays occidentaux cette proportion dépasse les 80 %.
La ville durable constitue un nouvel horizon. L’avenir des villes est à la croissance verte. Dix ans après les premières expériences d’Europe du Nord, des quartiers « écologiques » commencent timidement à sortir de terre en France. Si la demande est bien réelle, leur diffusion reste freinée par une mise en œuvre complexe. Le débat ne fait que commencer. Nous n’en sommes qu’aux premiers balbutiements. Méthodologie, référentiels et indicateurs se construisent progressivement et de façon un peu empirique. Aussi pouvoirs publics et ingénierie privée ont encore beaucoup à faire pour développer une expertise sur le développement urbain durable et la lutte contre le changement climatique. L’importance des enjeux nous oblige à l’invention. Il nous faut libérer l’imagination et encourager les initiatives. publiques et privées, car si les clés du développement urbain sont bien entre les mains des élus, ce sont les professionnels qui détiennent la quasi-totalité des solutions techniques
Pour autant, l’urbanisme durable ne peut être cantonné à des opérations très spécifiques. En cela, les éco-quartiers ne sont qu’un élément de réponse pouvant servir de levier à un changement de mode de vie. C’est la ville durable dans son intégralité qu’il nous faut aujourd’hui inventer.
Pour pallier la déficience d’expertise et accélérer le développement des écovilles en France, il est indispensable de développer des outils d’assistance à maîtrise d’ouvrage aux collectivités locales et à tous les acteurs du développement urbain.
Le site Ecovilles a pour ambition de participer à cet objectif et devenir un site Internet de références consacré aux professionnels du développement urbain durable.
Jean-Luc Perramant
Fondateur du site Ecovilles