Parler de ville intelligente a-t-il un sens ? Pour une ville-métabolisme
Interview de Philippe Chiambaretta – Propos recueillis par Françoise Laugée, La revue européenne des médias et du numérique, printemps-été 2019
Interview de Philippe Chiambaretta – Propos recueillis par Françoise Laugée, La revue européenne des médias et du numérique, printemps-été 2019
En Afrique du sud, la capitale économique Johannesbourg est connue pour ses banlieues très vertes. Mais une fois que l’on pénètre dans le centre-ville, il n’y a plus que du béton et des gratte-ciel à perte de vue. Pour ramener un peu de nature, un incubateur d’idée a décidé de réinstaller des potagers au cœur de la ville en utilisant les toits des bâtiments. En partenariat avec la mairie, cette structure aide les jeunes entrepreneurs qui souhaitent lancer leur ferme urbaine en altitude.
Des éclairages publics qui s’atténuent quand la rue est déserte, des équipements urbains qui préviennent quand ils sont en panne…: Dijon fait désormais partie du club très fermé des « villes intelligentes », qui tirent partie de la numérisation pour améliorer leurs services aux citoyens. Le projet dijonnais « est unique en France» par son ampleur, a déclaré jeudi le patron de Capgemini France, Jérôme Siméon, venu à Dijon inaugurer le cerveau de la nouvelle « ville intelligente », avec ses homologues Martin Bouygues, Jean-Bernard Lévy (EDF) et Jean-Louis Chaussade (Suez), en compagnie de François Rebsamen, le maire PS de la ville. « Il suscite des vocations à l’étranger, et nous pouvons être fiers d’avoir été sollicités par des villes d’Asie, d’Amérique du Nord ou d’Afrique pour avoir des informations sur ce qui a été fait ici», a ajouté le patron de Capgemini, qui a conçu avec Bouygues, Suez et EDF/Citelum la nouvelle infrastructure de ville intelligente de Dijon.
Dans un avenir pas si éloigné, vivre dans certaines grandes métropoles pourrait bien donner un avant-goût de l’enfer sur terre à leurs habitants. À mesure que les projections scientifiques sur les impacts du changement climatique deviennent plus documentées, les menaces de tempêtes extrêmes, d’inondations, de vagues de chaleur et de sécheresse sont devenues plus évidentes, et plus préoccupantes.
Considéré comme une véritable révolution numérique, le BIM (Building Information Modeling) modifie en profondeur la manière dont sont conçus et construit les bâtiments d’aujourd’hui. Sa déclinaison urbaine, le CIM, pourrait bien quant à elle redéfinir les contours des villes de demain. Alors que les projets de smart cities se multiplient, le « City Information Modeling » ouvre en effet de nouvelles perspectives pour l’organisation et la gestion des territoires, notamment en ce qui concerne le développement durable urbain.